LE COMTE DE BOUDERBALA
Qu’est ce qu’un bon stand up ?
Question des plus difficiles au vu de ce qui se fait en ce moment en France...
Retour des one man shows à sketchs avec le médiatisé et surcôté Laurent Laffitte, stand ups « fusion » incluant des sketchs et des personnages fictifs comme l’essai plutôt réussi
de Jérôme Daran, et enfin de nombreux essais de stand ups «à la française » pas toujours concluants, le cul entre trois tabourets, les origines anglosaxonnes, l’écueil de l’humour
franchouillard, et les blagues basées sur une appartenance communautaire (ce que les plus grands comiques américains ont eu l’intelligence de délaisser au début des années 90’s ... ).
Un premier élément de réponse pertinente consiste à aller voir la tentative réussie qu’est la routine de Sami Ameziane. Il sait s’appuyer avec brio sur une autodérision acerbe pour enchaîner et passer tout le monde au crible de l’efficacité caustique de  ses vannes. Personne n’est épargné, amis, famille, Saint Denis, Paris...
Les variations des registres comiques s’enchaînent  sans le moindre accroc. En somme c’est du travail de pro, dévouement professionnel que Sami Ameziane a développé en  pratiquant son art dans l’exigence des salles New Yorkaises, et en cherchant toujours à améliorer sa routine. Une véritable inspiration pour la scène française si elle souhaite continuer à travailler, à s’inspirer des formes d’humour anglosaxons et à développer une forme d’originalité.  Simon DESCAMPS
 

ULYSSE ET L'ODYSSEE FANTASTIQUE
Allions nous succomber aux charmes des sirènes ou au contraire aller de charybde en scylla ? A en croire les réactions dans la salle, le retour à Ithaque a été passionnant : le jeune public rit aux éclats... Et moi également ! La mise en scène est ingénieuse, les acteurs, infatigables, sont formidables. Beaucoup d'humour et d'intelligence dans la narration de l'Odyssée d'Homère, dont on retrouve les points
forts avec les cyclopes, sirènes et de multiples aventures. Cette pièce est bien amenée, parfaitement adaptée aux enfants par le rythme endiablé et les astuces de la mise en
scène. En effet, pas de temps morts ! Même pendant les intermèdes, des marionnettes de théâtre viennent nous divertir.   Une excellente approche de l'Odyssée, avec une très
bonne interprétation et de belles trouvailles...
Les familles, adultes comme enfants, se sont régalés à tel point qu'il était difficile de différencier les deux catégories d'âge...
Léonard DE RIVIERE
 

LES FOURBERIES DE SCAPIN
Salle comble, un après midi, au Théâtre Fontaine pour ce grand classique de Molière : Beaucoup d’enfants, quelques groupes scolaires et quelques adultes…L’histoire nous la
connaissons, les garçons Octave et Léandre se lient en cachette à Hyacinthe et Zerbinette, mais leurs pères respectifs Argante et Géronte, au retour des voyages d’affaire ont déjà des projets de mariage bien précis pour leurs fils.  Comment faire pour arranger le tout, sinon recourir au service diabolique du « génie » (ou « fourbe »…) Scapin ? Colette Roumanoff nous propose ce texte intemporel en le servant avec un décor vraiment épuré pour que l’on se concentre plus sur le contenu que sur la forme, tout en restant fidèle à l’auteur et  à son époque.
Cette jeune compagnie fait revivre les hilarants personnages de Molière avec une fraicheur vivifiante.  Nous avons vraiment apprécié cet air de modernité que l’on respire,  tout en
respectant ce classique et ses costumes chatoyants…
Le spectacle est captivant : enfants et adultes apprécient, rient de concert très souvent en s’étonnant des multiples  « fourberies de Scapin » ; Des « fourberies » interprétées talentueusement avec charme et énergie par David Thénard, qui, parmi les autres acteurs fort doués,  mérite sans doute THE mention spéciale… Claudio SAPONARA


 
SMOKING SOFA
Ce n'est pas une pièce mais bien plusieurs que nous avons la chance de voir en une seule représentation. Plusieurs pièces uniques et qui n'auront lieu qu'une fois. Smoking Sofa
pratique ce qu'ils nomment « l'improvisation dirigée » Les 4 acteurs vont tour à tour interpréter le rôle de directeur artistique et vont diriger les autres acteurs pour une scène tout droit sortie de leur imagination. A la fin de la scène, un Monsieur Loyal apparaît et demande au public de crier « victoire » ou bien « KO ». 
En cas de victoire, l'acteur qui a dirigé la scène remporte un point, sinon il se soumet à un gage octroyé par les "manches" de Monsieur Loyal. A la fin, celui qui a le plus de points se voit remettre une ceinture digne du plus grand concours de catch jamais vu. C'est ainsi qu'en 1 heure, on peut voir un concours de rap entre Dieu et Jésus, Hannibal Lecter qui poursuit une demoiselle en barque ou encore une entrée au paradis pas très orthodoxe...
Toutes ces saynètes s'enchainent à un rythme tel qu'il est difficile de reprendre son souffle entre deux fous rires. Smoking Sofa est une brigade chic de choc composés d'acteurs dont la complicité et le talent font  tout le succès de ces improvisations loufoques. 
Léonard DE RIVIERE
 
 
AIMEZ VOUS LA NUIT?
Aimez-vous la nuit? Aimez-vous Brahms? Aimez-vous la vie? En fait, la liste est interminable, il ya mille manières de nous demander ce qui nous raccroche à la vie. C'est bien l'objectif de la très réussie et très profonde pièce qui passe actuellement à Paris.
C'est dans un hall de gare que tout semble se dérouler. La petite mélodie qui précède les annonces des trains à passer nous le confirme. Pourtant, les doutes persistent. Est-ce vraiment une gare? Tout nous donne l'impression que c'est une salle d'attente. Que font ces deux personnages à attendre isolément? Quel est donc ce troisième personnage qui arrive? Pourquoi les trains n'arrivent pas?
Nous croyons un instant dans cette mystérieuse atmosphère que c'est dans l'absurde que l'auteur veut nous plonger. Mais non. Il y a un sens autant que la vie en a un. On comprend qu'il attendent un train qui ne viendra pas...Et, on apprend dans une formidable mise en scène qui suit les lois du suspens et de la découverte progressive des personnages que le train ne viendra jamais.
On comprend aussi que ce n'est pas n'importe quelle gare, que ce n'est pas n'importe quel train qu'ils attendent...Ce n'est ni la vie, ni la mort, c'est dans l'espace entre-deux que le théâtre ici ouvre ses rideaux.
Tous les personnages ont tentés de se suicider...en vain..
Et nous voilà bloqués dans cette étrange salle qui relie les deux mondes. Les trois personnages sont dans le coma et c'est là que se trouvent leurs âmes. Pour combien de temps encore? Était-ce la meilleure idée? Reviendront-ils à la vie?...
La « passeuse » est là , elle passe comme un fantôme , comme l'unique survivance, celle qui les amènent vers la mort ou vers le réveil...
L'histoire joue avec nos sentiments, on découvre peu à peu les personnages, on comprends leurs faiblesses, on excuse leurs fautes, on s'accapare de leurs chagrins. Bref, c'est toujours un peu de nous même que les autres...
Pourtant et c'est peut-être là, l'autre prouesse de l'auteur Julien Sechaud que la gravité n'y est pas lourde, il traite cette histoire avec cette douce légèreté qu'Annie Vergne à su préserver.
On en ressort comme grandi, plus certain de ce que l'on veut, du caractère éphémère des choses, du temps qui passe. C'est une pièce philosophique qui nous rend tout simplement humain et on se dit, alors,  qu'il serait dommage de s'en priver. ...
Nesrine AISSANI
 

 
LE MALADE IMAGINAIRE
La médecine radoucit les mœurs, à condition d’y mettre le prix. Un précepte érigé en dogme inébranlable par le noble Argan, dont la vie est rythmée par les multiples lavements d’estomac et  les insipides breuvages pour seuls repas. Sa pathologie ? Son addiction aux prescriptions farfelues de docteurs avides de deniers flambants neufs. Afin de satisfaire sa soif inextinguible de traitements, rien de tel qu’un médecin personnel toujours à portée de main, quitte à sacrifier sa fille sous le seuil d’un mariage forcé. Pour la jeune Angélique, cette alliance ébranle l’amour qu’elle porte au prince de son cœur. Les sentiments n’ont guère leur place, surtout si ils desservent les intérêts de la science. Nulle ombre au tableau donc, hormis l’ingénue et impertinente servante Toinette qui va employer un trésor d’ingéniosité pour contrecarrer ce dessein. Brillamment mise en scène, cette adaptation de la fameuse pièce de Molière est une réussite incontestable.  Aux dialogues toujours aussi percutants se mêlent désormais de la musique et de la danse. Envoutant ! La prestation de la troupe est remarquable, notamment celle de Renaud De Manoel, interprète d’Un Argan aussi obstiné que bêta. Rare sont les pièces où les comédiens affichent une telle complicité et un réel plaisir de jouer ensemble. Le résultat est détonant, un vibrant hommage à l’œuvre de Molière.  Nicolas LACOMBE


 
PSY
Je ne veux pas trop abuser de cette tribune pour narrer mon quotidien intime…Mais quand même, je peux pas m’empêcher… Oui, j’ai été voir un « PSY » hier.
Il s’agissait d’une séance exceptionnelle en groupe :
Tout d’abord, chez ce « PSY » là ,  on est accueilli par des hôtes et hôtesses avec une gentillesse accomplie…
Vous vous asseyez sur de magnifiques fauteuils rouges, au milieu de vos contemporains, et là… LA…. :
Un médecin de l’âme  (et des zygomatiques, mais nous le saurons plus tard) vous met la tête à l’envers, avec le système de la thérapie directe…. Mais qu’est-ce donc ?  me direz vous :
La thérapie directe : C’est le moment délicieux à passer, lorsque vos idées se font obscures…
C’est l’épisode à vivre, lorsque le feuilleton donne le mot FIN… Bref, c’est ça , le « PSY »…
Un délassement des mandibules, une décontraction dans nos journées moisies…
Un pur espace–bonheur à visiter…
Mais le « PSY » n’est pas seul, une secrétaire délicieusement coquine l’accompagne espièglement..
Et ce n’est pas tout ! 
On a le droit d’assister aux séances de ses congénères (oui, en 1 mot !!) :
Un régal de compatir à l’infortune  de l’autre :
surtout quand on est atteint de la demoiselle-de-rochefort-aigue,  quand on s’appelle Mr le très beau-désabusé, ou encore quand on se transforme trop facilement  en ecclésiastique-libertin…
Et si l’on fatigue, on a le droit à une pause-télé avec le teaser des prochaines aventures des « Feux de l’amour »..
Alors, nous rions, rions, rions… Je n’oublie pas qu’à cette séance, on rit beaucoup moins lorsque le médecin nous demande à notre tour de pénétrer son cabinet…
Hier, Sammy, demain Josiane, après demain…Vous ? Qui sait ?...
Avant de vous quitter, chers lecteurs,  je tenais à signaler que ce n’est pas la séance la plus calme que j’ai vécue (et j’en ai connu, en 34 ans d’analyse, allongé sur un buffet –mon précédent médecin n’avait plus de canapé !...) … Pas calme , disais-je : je regarde à gauche et à droite : Tous, je dis bien TOUS se gondolaient de rire… Pas un n’échappe à  la réjouissance de cette soirée…
Je ne pourrais pas vous quitter, sans évoquer « mes amis de la séance », d’éclatants comédiens  :
Merveilleux Nicolas Taffin (un acteur d’une énergie et d’un sens de la comédie « comique » rares… A suivre de près…) , Guillaume Eymard (Dans un double rôle délicat : Talentueux et très fin), et de leurs partenaires, excellentes dans toutes les variations d’un burlesque très juste : Carine Beaufils -en alternance avec Ludivine Desrousseaux- et Stéphanie Haye…
Et enfin, vous informer qu’on peut participer à 3 séances par semaine, que ça se passe à Paris, (et que ça se passe…Bien !) …  Les salles ont pleines, (Comme dirait l’autre : c-complet.com...) , le public est heureux, (Tous fous de « PSY » : avouez que c’est pas commun !…) et la dynamique de la troupe est cadencée nerveusement…
« Non, je ne bouderais pas mon plaisir,
Car finalement, je ne veux pas guérir… » (Vous pouvez admirer la rime sauvage…)
Oui, je remettrais mon entonnoir sur la tête et je foncerais me refaire une séance au théâtre… Alfred COHEN

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L'OPERA DU RANELAGH
En 1894 Louis Mors, riche industriel passionné de musique  fait construire un théâtre à  l’emplacement d’un ancien Salon de Musique. Aujourd’hui, cette magnifique salle en chêne sculpté, à l’acoustique exceptionnelle ouvre ses portes à l’opéra.
Ils existent dans les grandes capitales un « Grand Opéra National » et un « Petit Opéra » dédié aux jeunes chanteurs, leur offrant ainsi un espace pour se faire connaitre. Mais Paris ne possédait pas un tel lieu, pourtant indispensable pour la jeune création lyrique.
C’est à présent chose faite, grâce à David Serero, un jeune baryton de 29 ans qui se produit à travers le monde, de New York, Moscou, Londres en passant par San Francisco.  Il imagine un événement « opératique » une fois par mois, au Théâtre du Ranelagh autour d’un thème fédérateur et grand public : un spécial Verdi, Puccini, les grandes comédies musicales américaines, les grands airs d’opéra russes…
Il n’hésite pas à associer les classiques du répertoire aux standards des comédies musicales. Vous l’aurez compris l’Opéra du Ranelagh renouvelle le genre ! L’opéra se modernise et ouvre ses portes au plus grand nombre en proposant des tarifs attractifs...
Lors du dernier récital, le fameux pianiste Franco-Chypriote, Cyprien Katsaris et David Serero ont mêlé  avec maestria, Rameau, Chopin, Liszt, Mozart, à des chants Yddish, Carmen, Figaro et un extrait de la comédie musicale «Un violon sur le toit ».
Eclectique et riche en découverte, l’Opéra du Ranelagh va très vite devenir un lieu incontournable.  Corinne MARION

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ARRETE DE PLEURER PENELOPE
C'est dans un univers rose biba que les trois protagonistes de Arrête de pleurer Pénélope vont dérouler dans la joie l'histoire de leurs destins sentimentaux. Le thème de la pièce semble être l'amour mais, comme de bien entendu, ce ne sera pas tout à fait le cas… La beauté d'un scénario si bien monté, c'est que l'on finit par se rendre compte que le fin mot de l'histoire, c'est d'abord l'amitié. L'énergie touchante des comédiennes parvient à emmener le public du rire aux larmes en un instant : entre pointages de doigt et zéros pointés, tout le monde y passe! Même nos trois filles en transition n'échappent pas au passage du crible intraitable de la vérité inavouable… mais avouée.
Mais le règlement de compte auquel vous serez conviés ne sera jamais tout à fait soldé, car ce que vous verrez là, ce sont des tranches de vie, un instantané : la suite existe déjà avec Arrête de pleurer Pénélope 2, et je vous recommande de vous offrir le grand chelem!
Olivier Paul NIRLO


 
DIDIER SUPER
Et si Didier Super était la réincarnation du Christ?
«Quand un véritable génie apparaît en ce bas monde, on peut le reconnaître à ce signe que les imbéciles sont tous ligués contre lui.» Jonathan Swift
Cette citation utilisée en exergue du chef d'œuvre qu'est La conjuration des imbéciles de J.K Toole s'applique parfaitement à Didier Super.
Pourquoi beaucoup d'imbéciles se liguent contre ce personnage ? Parce qu'ils ne reconnaissent en son humour qu'une provocation vulgaire les poussant aux limites de leur « bienpensance » (et l'humour officiel qui l'accompagne sur nos télés).
Olivier Haudegond (le créateur de Didier) met le public mal à l'aise avec ce personnage exécrable et drôle, tout en déclenchant des rires à partir de sujets jugés trop délicats par beaucoup (pour ne pas dire tout le monde): racisme, handicaps, pédophilie... De la honte d'en rire et du plaisir qu'on peut y prendre...
Didier Super nous renvoie donc aux aspérités les plus sombres ne nos personnalités, le sadisme et la petitesse d'esprit présents en chacun de nous, dans nos jugements et notre intolérance, "à droite comme à gauche" (le titre d'une de ses nouvelles chansons).
Certains préfèrent s'indigner après quelques rires initiaux, d'autres riront à en pleurer, préférant diriger leur indignation vers le monde dans lequel on vit, et trouvant un exutoire dans le rire parce que comme le dit Didier "vaut mieux en rire que de s'en foutre".
Deux choses sont sûres: cet Andy Kaufmann français ne laissera personne indifférent, et sa comédie musicale à venir, "Et si Didier Super était la réincanation du Christ?", ne convertira pas les détracteurs.  Simon DESCAMPS
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ARY, dans "A LA FOLIE"
Oh Ary, si tu savais, toutes les larmes que j’ai pleuré… de rire ! Sempiternel refrain qui trotte dans la tête à la sortie du spectacle de l’humoriste Ary Abittan.
Retour deux heures en arrière. Le rideau se lève, l’artiste descend dans l’arène d’un pas de danse ‘jacksonien’, l’œil taquin prêt à transmettre de son enthousiasme débordant au spectateur.
Place à l’ivresse collective. Révélé par Gad Elmaleh, Ary Abittan interprète une série de personnages aussi névrosés qu’atypiques. Imaginez un homme heureux en ménage qui demande le divorce pour pimenter son existence, un sociopathe qui confie ses angoisses auprès de son psy ou encore un dramaturge à la verve haute et désuète... Autant de personnalités extravagantes brillamment interprétées par un comédien qui envoûte la scène de par sa gestuelle et ses répliques savoureuses. Le public est conquis.
Pari réussi pour Ary Abittan qui, en revêtant
Dame folie de ses parures burlesques, a construit un spectacle aussi enfiévré qu’original. Cerise sur le gâteau, entre deux sketches, le comédien change de registre comique avec des interludes courts et décapants. Fous rires garantis à la vue de la prestation scénique d’un chanteur d’opéra égyptien ou lors d’une émission culinaire en turc.
Gad Elmaleh peut s’en targuer, son filleul s’inscrit dans la lignée des humoristes des plus prometteurs de la nouvelle génération. 
Nicolas LACOMBE
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LA NUIT DES DUPES
“La situation est en effet historique :Louis XIII n'a pas d'héritier et ne fait plus l'amour à sa femme, la trop prude Anne d'Autriche. Sa mère, l'intrigante Marie de Médicis, compte en profiter pour le faire abdiquer en faveur de Gaston d'Orléans. C'est compter sans le fourbe Richelieu et le séduisant Duc de Buckingham. Mais que vient faire d'Artagnan dans cette galère ? Alexandre Dumas lui-même n'aurait pas osé l'imaginer !”  Michel Heim,   a décidément un véritable talent pour le pastiche théâtral historique et il l'a déjà largement prouvé. Avec la "Nuit des dupes",  il nous offre une véritable "cherry on the cake", fruit de sa maturité dramaturgique décalée. Avec ce petit bijou, incontestablement, il franchit un cap . La langue est belle, accessible et vigoureuse, la métrique est ferme et parfaite, les jeux de mots,  aussi   brillants, côtoient sans sourciller les plus hautes assertions royales ! Un vrai bonheur…  Du faux? … Euh…. Peut être …Mais, après tout, qui nous dit que ça ne c'est pas passé comme ça ? …  De plus, il faut le signaler : tous les comédiens sont  à égalité excellents.. Alors, que demande le TOP N°1? Rien… Ah si, aller voir La nuit des dupes !... Jonathan BOUVIER
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LA-NUIT-DES-DUPES-VIDEO
MA COLOCATAIRE EST ENCORE UNE GARCE
Le quadragénaire Hubert, hilarant, débonnaire et naïf débarque de l’Isère à Paris pour prendre possession d’un petit studio dont il vient de devenir propriétaire. Il va commencer le jour suivant son nouveau boulot de comptable au Bricorama de Velizy… Tout lui fait penser au début d’une nouvelle et jolie vie….
Sauf que son appartement est occupé par la jeune et séduisante Sascha, qui héberge aussi son copain Luigi (sympa stéréotype de l’italien tombeur de femmes au physique athlétique). Les deux, très malins et au service d’un escroc, ne sont pas vraiment disposés à partir...
Et, comme si ça ne suffisait pas,  Hubert n’a pas vraiment été recruté par le Bricorama de Vélizy, mais simplement viré de celui de Vienne (en Isère, pas en Autriche !), avec l’excuse du déplacement... Sans compter que, sans le savoir, le système d’escroquerie de ses nouveaux « colocataires » - avec un télescope ils arrivent à lire les codes de cartes bleues des clients du guichet automatique en bas du bâtiment – a touché aussi sa carte bleue personnelle!  Comment le pauvre Hubert va-t-il s’en sortir ?...
L’intrigue se développe entre ces trois personnages, en respectant l’unité de lieu (l’intérieur du petit studio) et en faisant couler, comme une fontaine à (très) bons mots, des répliques d’une cocasserie extrêmement séduisante…
L’ humour du quotidien et les références à la culture populaire est à la base de toutes les situations les plus rocambolesques…Des situations qui s’enchainent, sans jamais faiblir… Du comique à mourir de rire…. Un très bon divertissement pour une de vos estivales soirées parisiennes… Sara ANEDDA

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DESHABILLEZ MOTS
Silence radio, l’émission s’apprête à débuter. La journaliste
ne cache son enthousiasme à l’idée d’interviewer une
personnalité hors du commun :l’Insouciance.
Qu’importe sison attitude frivole peine à dissimuler le trac de
cette médiatisation singulière, cette dernière se prête
volontiers au jeu du strip-tease verbal.
L’invité rougit aux louanges sur sa grâce naturelle tout en
consentant à demi-mot l’aspect vaporeux de son caractère.
Le charme opère. Sur scène, les mots sont arrachés de leu sanctuaire dictionnaire et prennent l’apparence d’être humain, empreint de certitudes mais aussi de défauts rédhibitoires. Imaginez la Virilité en pleine crise d’identité, l’Attente qui se fait (toujours) attendre, la Paresse pour qui l’interview s’apparente à un long chemin de croix…
Depuis deux ans, les auditeurs de France Inter se délectent
des chroniques estivales des deux comédiennes, Lénore Chaix
et Flor Lucienne. En les transposant sur les planches, la
metteur en scène Marina Tomé a conçu une œuvre scénique
éblouissante. Véritable ode poétique, ce spectacle radiophonique ne fait
guère d’ombrage à la langue française. Au contraire, il s’emploie à magnifier
le mots, transposés par les prestations de deux
comédiennes émérites.Nicolas LACOMBE

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JEROME DARAN
Jérôme Daran prend énormément de plaisir à raconter de très mauvaises blagues graveleuses et des jeux de mots périmés. Il les enchaîne brillamment, grâce notamment à des personnages réussis, avec un humour noir provocateur qui ne manque pas de choquer une partie de la salle mais qui démontre également une autodérision à laquelle un bon nombre de spectateurs, les hommes lâches comme leur partenaires navrées, s’identifieront dans des éclats de rire coupables ou accusateurs....
On décèle dans ce spectacle la marque des très bons comiques : le timing parfait, des registres de voix et d’humours variés, une gestuelle et des grimaces maîtrisées, un enthousiasme communicant, une autodérision touchante, et, cerise sur le gâteau, l’aptitude à faire rire de très mauvaises blagues…
Le premier essai concluant et très prometteur d’un jeune homme très talentueux... Simon DESCAMPS
Retrouvez JEROME DARAN, en vidéo
LE MEC DE LA TOMBE D'A COTE 


Comme le titre l’annonce vigoureusement, ils sont bien voisins… Pas de palier, mais de tombe… Elle vient régulièrement visiter son ex mari, disparu par un accident, et lui parle. Lui, il vient discuter avec sa mère, disparue suite à un cancer. Ils se croisent souvent et ils ne s’apprécient pas trop, c’est le moins qu’on puisse dire.  Puis, un jour, ils arrêtent de bavarder avec les défunts pour parler entre eux ; Entre vivants, finalement !
Ils appartiennent à deux mondes totalement différents, une sorte de choc culturel ordinaire, elle bibliothécaire de gauche bio-écolo et végétarienne, lui,  éleveur de vaches, paysan qui lit des Bandes dessinées et passionné de camions. Rien, a priori, en commun… Rien… Sauf, peut être,  un extrême besoin d’affection…
Cette pièce très tendre, profonde et drôle , est une parfaite adaptation théâtrale d’Alain Ganas,  du beau roman de Katarina Mazetti.  Anne Loiret et Vincent Winterhalter sont d’une sincérité touchante, authentiques dans leurs rôles et forcément très crédibles ; hors de tous clichés. La mise en scène est sobre et ingénieuse, avec un éclairage qui accompagne cette femme et cet homme entre  la narration et l’action. La tombe, toujours présente au centre du plateau, passe donc très simplement de  lieu de rencontre à table de bistrot, ou de fauteuil de voiture, à un grand lit… Car le « mec de la tombe d’à coté »  deviendra peut-être « le mec de la bibliothécaire d’en face »…
Mais, chut, nous vous laissons savourer, à votre tour, ce très joli spectacle…   Claudio SAPONARA

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ARNAUD DUCRET
Dire qu’Arnaud Ducret est un excellent comédien serait insuffisant;
Dire qu’il maitrise des textes et des personnages très drôles serait presque trop faible;
Dire que le public a pour lui, une empathie permanente, serait quasiment insignifiant…
Tout ce que l’on peut écrire sur le seul-en-scène d’Arnaud Ducret  paraîtrait décalé, tant les qualités de cet acteur sont indéniables : Du charme,  de l’esprit, de la classe, de la brillance, du charisme, une générosité sur scène sans égal,  et un immense talent doublé d’un sens du comique hallucinant … 
Plus d’une heure où l’on décline le rire à l’infini : On  sourit, on rit, on éclate de rire, on pleure …. Dans la salle, pas d’infirmière attendue, car il n’y a aucun rescapé!
On essaye d’en parler en gardant  un certain mystère...
Mais si l’on devait citer un seul moment du spectacle, mis à part la comédie musicale délirante
à l’hospice ou les imitations du chanteur le plus mort qu’on ait jamais connu...), on évoquera forcément le  personnage du “gars qui invite Sylvie à boire un verre, en boîte de nuit”. Dans cette scène d’anthologie “onemanshowesque”, il habite un personnage évolutif, du premier verre bu jusqu’à l’ivresse la plus absolue.  “Le mec bourré”, à ce niveau de jeu, interprété avec cette authenticité là, cela tient tout simplement du génie …
Alors, lorsque l’on nous parle ici et là de “l’humour moderne”,  on se dit qu’Arnaud Ducret en est, assurément, un de ses héros principaux…  
Alfred COHEN  

Retrouvez la vidéo d'ARNAUD DUCRET 

 
DONEL JACK'SMAN

En montant sur scène il a le trac et c'est perceptible à travers quelques
légers balbutiements. Le spectacle commence doucement, puis une première vanne sort et surprend l'auditoire qui redouble alors d'attention.On se demande si ce sera l'exception qui confirmera la règle,  mais non ce spectacle est réellement parsemé de petites
vannes-bijoux très surprenantes, provocatrices, évoquant des sujets  tabous que pas mal de comiques refusent d'aborder. On ne rit pas toujours avec la même intensité
mais on rit beaucoup et la spontanéité de ce jeune comique est très séduisante. Une évolution à suivre…
Simon DESCAMPS
POINT VIRGULE
7 rue Sainte Croix de la Bretonnerie
75004 PARIS
JUSQU'AU 28 DECEMBRE 2012


DROLE DE NUIT
Une nuit d’été, l’atmosphère est électrique au sein d’un quartier résidentiel. L’objet de ce tumulte inhabituel ? Un jeune homme, nommé France Maréchal, s’est lui-même pris en otage et menace de mettre fin à ses jours. Cet acte en apparence insensé, dissimule un mal-être abyssal, le fruit d’un trop plein émotionnel et de profondes blessures infligées par une destinée peu charitable. Le commissaire Tucjesi, peu aidé par l’incompétence d’un officier bêta, entame les négociations. Procédure d’autant plus complexe que le ravisseur exige l’impossible : une nouvelle vie ! En respectant de prime abord les codes du polar, l’auteur entraîne le public dans une fausse comédie policière qui jongle avec merveille entre rire et émotions. Impossible de dissimuler son enthousiasme ! A travers une série de Flash Back, le public suit avec délectation les regrettables accrocs qui ont émaillé l’existence de France. Le comédien Julien Héteau, d’une justesse rare, interprète un personnage profondément attachant, mais pétri de doutes. La résultante de décennies écoulées à observer, en tant que spectateur passif, le fil du temps s’égrainer. La troupe excelle au sein d’un univers rocambolesque issu de l’imagination débridée de l’auteur Frédrick Sigrist. La mise en scène dynamique parachève l’excellence d’une œuvre notable.  Nicolas LACOMBE

 
EXERCICES DE STYLE
Un bistrot qui pourrait être à Barcelone,La Havane ou Buenos Aires. Une femme, sensuelle et pétillante, cachée derrière son éventail.Deux hommes, l'un "Latin lover", hidalgo et sûr de lui, l'autre timide et maladroit, tous deux mus par un même désir: séduire la belle inconnue. Cet élan les mènera à une surenchère de jeux de mots et de mains...
Si vous aimez les mots fougueux, les mots qui riboulent, les mots qui dinguent, qui chahutent, qui s’entrechoquent et puis qui éclatent comme des ballons de baudruche, si vous salivez devant un millefeuille d’histoires en une, si vous jubilez à l’idée d’entendre une histoire mille fois réinventée, remalaxée, restylisée, remodelée, recyclée, refaçonnée,
réemballée puis surgissant d’un chapeau comme un lapin de magicien,
Alors Raymond Queneau et ses « Exercices de styles » vous pétilleront dans les oreilles et cette trio qui s’en amuse vous amusera au bien nommé Pixel Théâtre !
Julien TAVERNIER

 
WARREN ZAVATTA
Une légère pointe d’amertume et une subtile touche d’acidité parfument ce règlement de comptes familial très divertissant.
Warren Zavatta s’attaque avec une agressivité feinte et beaucoup d’humour à son grand père Achille et la « grande » famille du cirque.
Il dénigre avec lassitude et causticité les numéros qu’il accomplit habilement sur scène, brisant la magie et la tradition auxquelles il semble ou prétend n’avoir jamais cru.
Il a toujours voulu être comédien et démontre qu’il en a les capacités et les registres en intégrant ses numéros parsemés de dérision à une véritable performance de clown triste.
Au delà du règlement de comptes, ces regards portés sur son univers et son parcours nous permettent d’assister à une étrange catharsis, celle de Warren qui s’observe et parvient à réconcilier ses désirs multiples et dépasser ses ressentiments. Son grand père serait sans doute fier : son petit fils est un clown moderne,
ambigu et cynique qui sous une apparence désinvolte et parfois quasi-hostile, a un émouvant respect des traditions.  Simon DESCAMPS


ALICE AU PAYS DES MERVEILLESalice-au-pays-des-merveilles-85508.jpg
Qui ne connaît pas, plus ou moins, l'histoire d'"Alice au Pays des merveilles", écrite et publiée par Lewis Carroll en 1865 ?... La petite Alice s'ennuie… Un jour, dans son jardin, elle est là, près de sa soeur qui lit un livre apparemment "sans dialogue et sans images" (« A quoi bon lire ça ?" se demande Alice). Elle s'allonge et s'abandonne au sommeil… Et voilà, un lapin blanc très pressé vêtu d'une redingote rouge qui court dans le jardin en s'écriant "Je suis en retard, je suis en retard!"... Puis, il passe par une petite porte et disparaît. Elle décide de le suivre en passant elle aussi par la même porte...Qui est trop petite pour elle!  C’est ainsi, qu’après avoir réussi à rapetisser et  une chute interminable, bien au-delà de la porte, elle se retrouve dans un monde aux antipodes du sien : Là, elle n’arrête pas de grandir et rapetisser, elle rencontre des personnages vraiment « bizarres » ;  la logique de ce "pays des merveilles" est toute "renversée"! Réussira-t-elle à s'en sortir?... Offerte dans la belle salle du Théâtre des Variétés,  l'histoire est, justement respectée par l’adaptation et enchante, indiscutablement et les enfants et les adultes… Et les « émerveillements » de ce spectacle sont  la mise en scène de Jean Philippe Daguerre, ingénieuse et raffinée, les costumes, éclatants, et une équipe d'acteurs talentueux aux voix puissantes (Les parties chantées sont fréquentes et nous enthousiasment !...). Tout ce qui est précieux, et à rendre éternel le charme des aventures rêvées de la petite fille blonde,  et à donner du bonus à notre enfance est bien présent dans cette version d’ «Alice.. »  . Un grand bravo !... Sara ANEDDA
Retrouvez ALICE... en Vidéo : ALICE-AU-PAYS-DES-MERVEILLES
 
 



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